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Décembre


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Mercredi 17 décembre 2025 à 20 heures 30

La mère dans le scénario pervers
Alain HARLY



Le signifiant de la mère est présent dans bien des formations de l’inconscient du névrosé. Il s’y joue toutes les variantes que le parlêtre peut entretenir avec l’Autre primordiale qui vont d’une animosité féroce à une délicieuse complicité. Le fantasme vient en régler toutes les ambiguïtés ce qui veut dire aussi que la Mère est interdite. Cette loi est nécessaire à la subjectivation au prix des productions symptomatiques.
Avec la perversion, nous avons bien ce même repérage, mais avec la manœuvre toujours renouvelée qu’il pourrait en être autrement, qu’il y aurait moyen de s’arranger avec cette regrettable limitation de la jouissance. Un rêve du Marquis de Sade nous a indiqué comment le tendre désir d’une rencontre avec une figure idéalisée de La Femme pouvait venir voiler celui d’un désir incestueux avec la Mère et aussi avec sa fille, ce qui n’était pas sans réclamer d’une certaine manière le soutien de son épouse. Mais par ailleurs les scénarios qu’il fomente dans son sombre cachot l’ont conduit à imaginer les plus atroces supplices envers cette même figure. La vérité de l’affaire reste que sa vie sera essentiellement celle d’un captif, laissant à la jouissance de l’Autre toute la place alors que pour lui-même c’est une jouissance masochiste qui l’occupe.
Un siècle plus tard nous avons comme un écho de cette « sorte de division » avec l’œuvre de Georges Bataille, la cruauté en moins, une fantasmatisation plus riante, mais aussi une angoisse tenace qui le poursuit en regard d’une voracité faite femme. Si la débauche érotique est ici le mot d’ordre, la figure maternelle est une invitation à l’hubris et à toute les transgressions, voie ouverte vers une mystique de la jouissance. Contrairement à Sade, il y a chez lui une question faite à La Femme et à l’énigme de sa jouissance dont il rêve de forcer le secret.
Ces excursions nous permettront peut-être de nous éclairer sur cette jouissance Autre.

Ce séminaire est ouvert aux membres et auditeurs de l’ EPCO et de l’ ALI. Il se tient essentiellement par vidéo-conférence. Il faut demander à recevoir le lien Zoom pour une séance ou bien s’inscrire pour l’année à l’adresse suivante : epco2@wanadoo.fr
Un lien Zoom vous sera adressé la veille du séminaire au plus tard. Pensez à regarder dans vos spam : cela arrive parfois de ce côté-là.


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LE TRANSFERT. Episode I. Retour du 29/11/25



En ce début du séminaire Lacan nous invite au « Banquet » de Platon auquel lui-même participe. Les huit convives y débattent de l’amour et du désir qui le fait naître. Certains penchent pour que l’amour soit un dieu, et comme tel mystérieux : on ne le connait que par ses qualités et ses effets, sa beauté, sa grandeur, sa jeunesse, son pouvoir, mais, étant un dieu, et donc participant du réel, il est impossible d’en connaître véritablement les raisons. Phèdre, Pausanias, Eryximaque, Agathon sont de cet avis. Les autres, Aristophane, Socrate, Alcibiade, Lacan, estiment quant à eux qu’il ne s’agit pas d’un dieu, mais le nom donné au désir, celui qui consiste à aimer, né d’un manque. Que l’aimant espère combler dans et par l’aimé. Si Aristophane et Socrate en esquissent les traits, l’un en désignant une moitié de soi-même dont on serait séparé, l’autre en désignant la beauté comme ultime visée. Alcibiade et Lacan en précisent la nature : un objet, un objet inclus dans l’aimé. Pour le premier, ce serait un agalma, objet éminemment précieux, pour le second, le phallus, l’objet partiel, l’objet a.
Et puis il y a l’énigme d’Agathon. Quel est donc son agalma pour que plus de la moitié des convives manifestent leur désir à son endroit ? Bien sûr il y a Pausanias, son amant officiel, avec qui il file une vie conjugale, avec qui il finira sa vie. Il y a également Socrate qui le drague sans vergogne. Et puis Alcibiade qui, sous couvert d’une scène de jalousie dénonçant la conduite de Socrate comme celle d’une allumeuse, tente de l’en éloigner, pour mieux lui s’en rapprocher. Enfin il y a aussi Lacan. Qui semble lui-même bien attiré. Au point de prendre sa défense face à Socrate, rien de moins. Allant jusqu’à accuser celui-ci de n’avoir rien compris aux dires du bel Agathon. Alors que lui, si, assurément !
Alors quel est donc cet agalma d’Agathon qui les rassemble tous les quatre ? Est-ce sa jeunesse ? Même s’il est le plus jeune des convives, ce n’est plus un adolescent : il a la trentaine. Est-ce son allure particulièrement efféminée selon Aristophane ? Ou est-ce plutôt qu’il soit poète sachant la beauté propre à la tragédie, située dans l’entre-deux morts ? Sur ce point Lacan et Socrate sont d’accord. La beauté est rempart et voile à la mort, intuition d’éternité. De ce qu’elle se fonde dans l’être, qui est la découpe du réel produite par le signifiant. La beauté en est, comme le réel, hors du temps, et universelle, comme le symbolique.
Tel serait le canevas que Lacan nous propose et où pourrait s’inscrire les éléments du transfert. La disparité des places de l’analysant et de l’analyste renvoie-t-elle à celle de l’aimant et de l’aimé ? L’amour dit « de transfert » renvoie-t-il à la métaphore, la substitution des places : aimé/amant, amant/aimé, dont se signe l’amour ? Qu’en est-il de ce qui fait désir pour l’analysant et pour l’analyste ? Et où se situe la beauté ?


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Séminaire « Les Aléas de la jouissance »

Programme Année 2025-2026


Animé par Alain Harly



Variation on red . Christine Maurer. Double tissage, coton tissé à la main tendu sur châssis


Argument
Nous poursuivrons donc notre exploration sur la jouissance, ce concept majeur de la psychanalyse lacanienne. Il inspire d’emblée bien des configurations et la richesse de ce trait clinique aurait pu nous laisser imaginer qu’il serait aisé de l’articuler en doctrine. Or ce n’est pas ce qui se passe et si nous voyons une profusion d’essais qui abordent cette problématique, on en retire souvent le sentiment d’un effort louable pour situer sa place et sa fonction, mais où la conception qui saurait les rassembler reste fuyante. Cela tient- il à la nature de ce champ de ne pas se laisser circonscrire si simplement ? Et même quand on apprécie le travail considérable que Lacan a pu soutenir à ce propos, de toutes les spéculations qu’il a pu convoquer pour tenter d’en dégager la structure, on peut être saisi d’un certain vertige devant la complexité de l’entreprise et ce qu’il en reste comme paradoxe. On le suivra cependant que c’est d’être un parlêtre que cette jouissance humaine est soumise à un manque, à une béance, et qu’il nous faut en apprécier les conséquences. Et que c’est là précisément que nous avons à nous laisser enseigner par le réel de la clinique.
C’est le pari de ce séminaire qu’à partir de la diversité des pratiques, des styles, des hypothèses que nous avons à faire, les aléas singuliers de la jouissance nous conduit toujours à apprécier en quoi le langage vient affecter le parlêtre et qu’il restera à tout jamais en exil d’une plénitude. Loin d’être le motif d’une plainte infinie, ou par déni l’illusion d’une suffisance, il reste que pourrait s’y reconnaitre par ces manières de faire avec le manque, comment ces mouvements sont commandés par les signifiants qui représentent le parlêtre auprès de l’Autre au point de l’interroger sur la jouissance de l’Autre en tant que cela le viserait précisément. Cela le mettrait du même coup devant le risque d’un acte qui fonde le sujet comme désirant. A.H.

Le programme est le suivant :
Mercredi 19 novembre 2025 : Alain Harly : Un étrange rêve du Marquis de Sade.
Mercredi 17 décembre 2025 : Alain Harly : Le scénario pervers : une porte étroite ?
Mercredi 21 janvier 2026 : Cécile Imbert : Une femme, entre mensonge et vérité : Marthe Robert.
Mercredi 18 févier 2026 : Jean-Jacques Lepitre : Epiphanie ...Epis fané.
Mercredi 18 mars 2026 : Isabelle Richard-Brossier : Ostéopathie et psychanalyse : une logique du vivant.
Mercredi 22 avril 2026 : Jeanne Wiltord : A quelles difficultés peut confronter une langue trop proche de la jouissance ?
Mercredi 20 mai 2026 : Jean-Luc de Saint Just : Sabina Spielrein : une femme qui en savait un bout sur la jouissance.
Samedi 27 juin 2026 : Ponctuation V.
Ce séminaire est ouvert aux membres et auditeurs de l’ EPCO et de l’ ALI ayant réglé la cotisation annuelle .
Il se tient exclusivement par vidéo-conférence.
Il faut demander à recevoir le lien Zoom pour une séance ou bien s’inscrire pour l’année à l’adresse suivante : epco2@wanadoo.fr



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En vidéo
La conférence du 27 Septembre 2025
de

Stéphane THIBIERGE

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La jouissance du savoir

La psychanalyse a entièrement renouvelé notre rapport à la vérité. Au lieu de la situer du côté d’une réalité objective, ou du côté du sujet psychologique, elle la pose comme effet de la parole et du langage, lesquels ne peuvent exister qu’en rompant la complétude du savoir. Quand je parle, je ne sais pas ce que je dis, c’est pour ça que j’ai une chance de pouvoir dire quelque chose.
Nous observons aujourd’hui une tendance à n’accepter la parole qu’en tant qu’elle s’appuie sur des énoncés, c’est-à-dire du savoir. C’est l’énonciation qui est ainsi mise de côté, et donc finalement la parole elle-même. Et c’est du savoir dont on entend jouir, au point de vouloir refermer toute entame qui viendrait y rappeler la division du sujet.
Nous interrogerons cette jouissance contemporaine du savoir, ses conséquences et ce que la psychanalyse peut en dire.

La transcription de la conférence



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"Le transfert"

Séminaire de Jacques Lacan "Le transfert" 3 journées d'études:
29 Novembre, 28 Février, 30 Mai.


Rappelez-vous vos premiers transferts : la gentille institutrice, l’instituteur droit et juste… Ils avaient, c’était leur fonction, la vérité d’un savoir, 2+2 faisaient vraiment 4. Ils en avaient stature et prestige, au royaume des adultes, et rejoignaient par là les tous premiers, les figures parentales. Amour donné, reçu, attendu, un regard, une phrase, une approbation. Freud n’a pas inventé le transfert, il a su le lire et le reconnaître à l’œuvre. Dans la cure analytique. Mais pas seulement.
Lacan reprend la question. D’être au cœur de la pratique analytique. Si le transfert est amour, quel est donc cet amour ? Mais déjà ce terme si peu interrogé, l’amour, qu’est-ce ? Qu’est-ce de façon générale ? Pour l’explorer il prend appui sur ce texte, vieux de 25 siècles, et pourtant toujours vif, qu’est « Le Banquet » de Platon où Socrate et ses amis examinent et tentent de définir l’amour. Chacun y allant d’une approche différente y apporte un aperçu original. Ces aperçus résonnent encore aujourd’hui. Lacan dans les 12 premières leçons va en faire le commentaire en y apportant de plus des remarques concernant l’analyse. C’est à ces leçons que nous consacrerons la première journée des trois que nous prévoyons à notre étude de ce séminaire, le 29 Novembre.

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"Les Aléas de la Jouissance

Séminaire de Alain Harly


Dates prévisionnelles:
Le troisième mercredi du mois à 20 heures 30
- mercredi 17 décembre 2025
- mercredi 21 janvier 2026
- mercredi 18 mars 2026
- mercredi 22 avril 2026
- mercredi 20 mai 2026
- et une ponctuation samedi 27 juin 2026. à 14 heures 30




A L'ALI et par Zoom

- - 13/12/25 Journée des revues

A L'ALI sans Zoom

- 10/01/26 Après-midi de l'ALI S.Thibierge
- 11/04/26 Après-midi de l'ALI S.Thibierge


Journées d'Etudes ALI

- 6 et 7/12/25 Paris Reuilly et par Zoom
- 15 et 16/01/26 Paris ALI-Antilles et par Zoom
- 24 et 25/01/26 Séminaire d'hiver Paris et par Zoom
- 20 et 21/06/26 Journées d'études Paris et par Zoom
- 26 au 28/08/26 Séminaire d'été Marseille et par Zoom



Activités de l'Epco

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Dans l'Espace Membres

- Les enregistrements Vidéo :
- Des aléas de la Jouissance
- De la journée du 29/11.25: Le transfert I
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