Prochain séminaire mercredi 19 Février 20h30 Alain Harly
<
Rions: Le rire, comme effet de la « jouis-sens », est une monstration de l’effet direct du signifiant sur le corps. Plus épuré que le symptôme hystérique voire psychosomatique. Car la jouissance à l’œuvre n’y est pas voilée par le pathos subi du sujet. Et s’y lit directement l’effet du jeu des signifiants sur le corps par la jouissance éprouvée. Dans le rire : d’abord le plaisir, celui du principe, que décrit Freud : soulagement de la tension inhibitrice des commandements surmoïques, (nb : dans les monothéismes, Dieu ne rit jamais). Jeux de mots, jeux d’esprit, cela peut se prolonger, s’amplifier, de ce qu’il en est de lalangue, sons, rythme, polysémie, et c’est la jouissance éprouvée du corps qui prend le dessus. Qui devient maîtresse. C’est notre corps qui éprouve la jouissance, et nous en recueillons l’effet. La jouissance c’est la contestation par l’esclave, le corps, du pouvoir du maître, l’esprit. C’est même la déroute de celui-ci, quand le rire devient fou, fou rire. Cela pourrait peut-être bien s’originer de lalangue, terme inventé par Lacan, désignant les langes de la parole et de la langue. Temps du bain primitif du langage maternel et de la jouissance de cette voix, mais aussi temps de la jouissance autoérotique des lallations où se forgent sons et structure différentielle. Que viendront habiller les premiers signifiants. La voix, objet a, n’en est peut-être pas que la seule de la mère mais aussi celle mêlée de l’enfant jouissant de s’ouïr ? Nos amis neuroscientifiques ont bien repéré dans le cerveau quelques points de rigolade, imagerie médicale et neurochirurgie fine. Mais comment s’en feraient les liaisons, relations avec les complexes neuronaux du langage, (plutôt aire temporale) ? Et avec ceux de la logique, de la morale (aire frontale) ? Et avec ceux intéressés par la motricité, voire les automatismes physiologiques (plutôt sous-cortical, thalamus, hypothalamus) ? Comment tout cela viendrait à s’interconnecter ? A inter-réagir ? Tous ensemble ? Notre amie l’I.A, intelligence artificielle : A quand son premier mot d’esprit qui soit capable de lui secouer les composants : processeurs, disques durs, circuits imprimés ? Rions. Puisque le rire, en son mystère, Comme lalangue, Est d’être le propre de l’homme.
J.J.L
« L’Acte psychanalytique » Retour
Je désirai un peu faire retour de cette première journée consacrée au 5 premières leçons du séminaire « l’acte psychanalytique »,
Alors qu’avons-nous entendu ? Que l’acte, à la différence de l’action, tire sa valeur du fond symbolique sur lequel il s’inscrit. Qu’en serait-il alors d’un acte proprement analytique, sur quel fond symbolique s’inscrirait-il ? Celui-ci, c’est l’hypothèse de l’analyse, comporte sa part inconsciente et l’acte analytique serait ainsi celui qui en révèlerait la vérité. Mais comment, par quel acte ? L’acte manqué, premier repéré par Freud, par où la vérité surgit de son ratage même, et dont le principe peut s’étendre à nombre d’actes, y compris les théorisations révélatrices dans leurs erreurs ? Le transfert ? Non du côté de l’analysant, où ce n’est pas un acte mais ce qui soutient le travail qui s’opère et son adresse, mais du côté de l’analyste en tant qu’il a choisi d’occuper cette place, celle d’un sujet supposé savoir, dont il sait pourtant, d’avoir traversé sa propre cure, la caducité finale et sa réduction à n’être que reste, objet a, voire déchet. Une question courre aussi au long des leçons : comment penser un savoir avant que n’en soit fait la découverte ? Les lois de la gravitation existaient-elles avant que Newton ne les découvre ? L’inconscient existait-il avant Freud ? Lacan récuse tout idéalisme, ce n’est pas le fruit de nos seules représentations. Alors comment penser ce savoir insu avant qu’il ne se révèle ? On perçoit la proximité avec le mouvement de la cure, et le questionnement a contrario du sujet tel que l’instaure Descartes : transparent à lui-même.
…
…
La question de la responsabilité pénale se trouve souvent corrélée à celle de la dangerosité et du risque de récidive. Celle de la responsabilité du sujet, plus spécifiquement psychanalytique touche à celle de la vérité de chacun. Je travaillerai à partir de cas cliniques nous permettant d'apprécier la complexité de ces questions. Lire la suite
Anne Joos de ter Beerst est psychanalyste en Belgique, membre de l’ Association Lacanienne Internationale et de l’ Association freudienne de Belgique dont elle a été présidente. Infirmière, sage-femme, licencié en psychopédagogie, elle a assuré à Charleroi une consultation pour les demandes de PMA dans un Centre médical spécialisé. Elle a publié La clinique du quotidien. Enjeux de la rencontre dans le travail social (avec Jean-Pierre Lebrun), Erés, 2020 ; PMA et familles contemporaines, Erès, 2022.
Argument : « L’esclavage d’hier et d’aujourd’hui : une logique de la servitude » La puissante réflexion de notre amie Jeanne Wiltord m’a conduit à interroger à partir du discours analytique l’évolution des modalités de l’esclavage à travers les époques historiques. Si nous n’avons de l’esclave de l’ antiquité qu’une notion vague à partir des textes de la littérature , il a été possible avec Jacques Lacan de le situer dans un lien social qui pouvait se formaliser dans ce qu’il a appelé le Discours du Maitre. Toute autre est la situation de l’aliénation esclavagiste de la période colonial, ce que ce livre nous présente avec ampleur et pertinence. Charles Melman en a proposé de son coté une écriture qui pourrait permettre d’articuler cette particularité , et aussi les effets d’après-coup toujours d’actualité, dans notre culture. Quant à l’ aliénation produite par le capitalisme, bien qu’il nous soit contemporain et qu’il nous concerne tous, nous avons la plus grande difficulté à en saisir la logique, enfermés que nous sommes dans cette servitude.
Lire le texte intégral
Conférence de Thierry Roth 13 Avril 2022 Centre H Laborit Les affranchis: Addictions Et cilinique contemporaine
Ah…Vieillir!
Le groupe de travail a repris ses activités et ses élaborations.
On peut contacter Alain Harly
Pierre
Tu avais la chaleur épaisse des arbres.
De ceux qui savent la permanence des bontés et de la légèreté du vent…
Tu t’habillais de la rudesse des paysans, afin que ton dire se leste du poids de la rocaille que charriait leur voix de bon sens généreux d’humanité, perforant la bêtise commune.
Ton regard se perçait de l’éclair, celui de l’humour aussi bien que celui de l’aphorisme pertinent. Combien tu nous fis rire, ainsi que penser. En même temps qu’un voile de pudeur traversait à l’arrière de tes yeux.
Tu n’as pas attendu que je te lise les ceux qui de notre jeunesse ouvraient nos poumons afin que nous respirions un air moins délétère, que nous chantions, fredonnions l’espoir d’une connerie qui s’amenuise.